L’armée malienne a vivement critiqué mardi la mission de maintien de la paix de l’ONU, la Minusma, l’accusant de mettre en danger la sécurité dans une localité du nord du Mali en se retirant de manière précipitée de son camp, laissant ainsi la voie libre aux « terroristes ».
La Minusma, confrontée à des pressions de la part des militaires au pouvoir à Bamako, a poursuivi son retrait progressif en quittant les camps de Tessalit et Aguelhok dimanche et lundi. Ce retrait, prévu jusqu’au 31 décembre, a exacerbé les rivalités pour le contrôle du territoire entre différents groupes armés présents dans le nord du pays.
Dans un communiqué émis mardi, l’armée malienne a exprimé son « regret » face au départ précipité de la Minusma du camp d’Aguelhok, sans attendre de le transférer aux autorités maliennes. Selon l’armée malienne, cette décision met en péril le processus en cours et constitue une menace pour la sécurité et la stabilité dans la localité d’Aguelhok. Des « terroristes », sans plus de précisions, ont profité de cette situation pour s’introduire dans le camp et causer des destructions importantes. Heureusement, l’aviation malienne a réussi à les « neutraliser », a ajouté l’armée.
Ce nouvel épisode souligne la complexité de la situation au Mali, où la transition politique reste fragile et où les acteurs armés rivaux luttent pour le contrôle des territoires. La Minusma, en tant qu’acteur clé du maintien de la paix dans la région, est au cœur des débats et des enjeux sécuritaires qui perdurent dans le pays. La stabilisation du Mali demeure un défi majeur pour la communauté internationale.
Alpha DIALLO