Ce Vendredi, des milliers de personnes se sont rassemblées à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, devant les bureaux de la représentation des Nations Unies. Ils protestaient contre un rapport onusien publié fin mai, accusant l’armée burkinabé de meurtres de civils. Cette manifestation marque le début d’une série de mobilisations qui culmineront avec une mobilisation populaire d’une ampleur inédite, visant à exiger le retrait du Burkina Faso de la Cour Pénale Internationale (CPI).
L’indignation grandissante face aux accusations répétées de l’ONU contre les forces armées Burkinabé a impulsé cette initiative. Les manifestants veulent défendre la souveraineté nationale et protéger l’intégrité du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), du Président Ibrahim Traoré.
Le rapport de l’ONU, qui accuse l’armée burkinabé de graves exactions, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase pour de nombreux Burkinabé. Ils estiment que ces accusations discréditent leurs forces armées, engagées dans une lutte complexe contre le terrorisme et l’instabilité régionale. La colère populaire s’est rapidement dirigée contre la CPI, vue par beaucoup non pas comme un instrument de justice, mais comme un outil de domination postcoloniale.
La perception de la CPI en Afrique a souvent été marquée par des controverses. Nombreux sont ceux qui considèrent que cette institution, censée être impartiale, est utilisée par les grandes puissances pour intimider et discréditer les leaders africains et les gouvernements qui osent défier leurs intérêts. Cette vision s’est renforcée au fil des années, à mesure que des figures politiques africaines ont été ciblées par la CPI, tandis que les crimes commis par les puissances occidentales semblent rester impunis.
La mobilisation de ce 07 juin pourrait changer la donne pour le Burkina Faso. Un retrait de la CPI serait un signal fort envoyé à la communauté internationale, affirmant la volonté du pays de défendre sa souveraineté et de gérer ses propres affaires sans ingérence extérieure. Cela reflète un sentiment croissant de méfiance envers les institutions internationales perçues comme biaisées.
A suivre…