Vendredi dernier, la justice militaire de la République démocratique du Congo (RDC) a entamé le procès des individus accusés d’avoir tenté, le 19 mai dernier, de fomenter un coup d’État à Kinshasa et d’assassiner Vital Kamerhe, vice-premier ministre de l’économie, devenu depuis président de l’Assemblée nationale. La première audience, tenue à la prison militaire de Ndolo près du centre-ville de Kinshasa, a été consacrée à l’identification des prévenus.
Au total, 53 prévenus, dont 4 femmes, ont été présentés devant le tribunal militaire de Kinshasa-Gombe, siégeant en audience foraine. Parmi les accusés figure Marcel Malanga, fils de Christian Malanga, leader du mouvement « New Zaïre », abattu lors de l’assaut contre le palais présidentiel.
Ce procès suscite une grande attention en RDC, notamment en raison de la personnalité de Vital Kamerhe, figure politique de premier plan, et des circonstances dramatiques entourant l’attaque. Le tribunal a méthodiquement procédé à l’identification des prévenus, posant ainsi les bases d’un procès qui s’annonce complexe et potentiellement long.
L’ouverture de ce procès marque une étape cruciale dans la réponse des autorités congolaises aux tentatives de déstabilisation politique. Les accusations portées contre les prévenus incluent des charges graves, allant de la tentative de coup d’État à l’assassinat, en passant par la participation à un mouvement insurrectionnel.
La présence de Marcel Malanga parmi les accusés ajoute une dimension particulière au procès. Son père, Christian Malanga, était une figure éminente du mouvement « New Zaïre », et sa mort lors de l’attaque contre le palais présidentiel est un élément clé de l’affaire. Cette connexion familiale soulève des questions sur les motivations et les soutiens derrière la tentative de coup d’État.