Dans un récent rapport, la Banque mondiale évalue l’état actuel du financement climatique en Côte d’Ivoire. Bien que le pays ait fait preuve d’une résilience remarquable face à divers chocs, il continue de rencontrer des défis considérables pour atteindre ses objectifs climatiques.
Pour atteindre ses objectifs de contribution déterminée au niveau national (CDN), la Côte d’Ivoire estime qu’il lui faudra 22 milliards de dollars d’ici 2030. Ces objectifs incluent la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) et l’adoption de mesures d’adaptation au changement climatique. Le financement nécessaire pour atteindre ces objectifs demeure un défi majeur pour le pays.
La Banque mondiale propose la taxe carbone comme un outil efficace pour aider la Côte d’Ivoire à atteindre ses objectifs climatiques. Une taxe carbone bien conçue lie directement les émissions de GES à une taxe, incitant ainsi les entreprises et les consommateurs à réduire leurs émissions. En augmentant le coût des activités polluantes, une telle taxe encourage l’adoption de pratiques plus durables et écologiques.
Selon le rapport de la Banque mondiale, la mise en place d’une taxe carbone pourrait générer des gains socio-économiques importants pour la Côte d’Ivoire. Les recettes fiscales obtenues grâce à cette taxe pourraient être réinvesties dans des initiatives vertes, des infrastructures résilientes et des programmes de développement durable. De plus, ces fonds pourraient soutenir une croissance inclusive, en finançant des projets qui bénéficient directement aux communautés locales et en créant des emplois verts.
Une taxe carbone pourrait également jouer un rôle crucial dans l’atténuation des effets du changement climatique. En réduisant les émissions de GES, la Côte d’Ivoire pourrait non seulement contribuer à la lutte mondiale contre le changement climatique, mais aussi améliorer la qualité de l’air et la santé publique au niveau national. Les recettes générées pourraient également financer des mesures d’adaptation, telles que des infrastructures résistantes aux inondations et des systèmes agricoles durables, renforçant ainsi la résilience du pays face aux impacts climatiques.