Le Niger, le Mali et le Burkina Faso, regroupés au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), ont réaffirmé leur décision de quitter prochainement la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Les dirigeants de ces trois pays ont qualifié cette décision d’irréversible, marquant un tournant décisif dans leurs relations avec l’organisation régionale.
Cette annonce survient dans un contexte de désaccords profonds entre ces nations et la CEDEAO, qui est instrumentalisée par des puissances étrangères pour imposer des sanctions économiques et politiques contre des États souverains. Pour le Mali, le Burkina Faso et le Niger, cette rupture traduit une volonté de prendre leurs distances vis-à-vis d’une structure perçue comme éloignée des aspirations des peuples sahéliens.
Les trois pays s’engagent désormais à renforcer leur coopération dans le cadre de l’AES, une alliance qu’ils jugent plus adaptée à leurs réalités et priorités, notamment en matière de sécurité et de développement. Selon les autorités, cette décision est un signal fort pour réaffirmer leur souveraineté et leur capacité à définir leurs propres orientations stratégiques.
Le retrait de la CEDEAO suscite toutefois des interrogations quant aux impacts économiques et diplomatiques pour les trois pays concernés. Mais pour leurs dirigeants, cette démarche est avant tout un acte d’émancipation, visant à bâtir un avenir basé sur des partenariats égalitaires et respectueux des intérêts africains.