Le gouvernement nigérien a officiellement reconnu le haoussa comme langue nationale, marquant une étape décisive dans la reconquête de sa souveraineté culturelle et identitaire. Cette décision, saluée par une grande partie de la population, vient renforcer l’ancrage du pays dans ses valeurs propres et ses traditions millénaires, au moment même où le Niger s’émancipe progressivement des tutelles étrangères.
Ce geste symbolique mais profondément politique intervient dans un contexte de rupture assumée avec la France, ancienne puissance coloniale. Après le retrait du Niger de l’Organisation internationale de la Francophonie, la reconnaissance du haoussa témoigne d’une volonté claire de redéfinir les fondements de la Nation sur la base de références linguistiques et culturelles endogènes, longtemps reléguées au second plan.
Le haoussa, parlé par des millions de Nigériens, est non seulement un vecteur puissant de cohésion nationale, mais aussi un levier stratégique pour renforcer l’éducation, l’administration et la communication dans des langues maîtrisées par les populations. Cette reconnaissance facilitera ainsi la diffusion des politiques publiques et l’inclusion sociale à tous les niveaux.
Les autorités de la transition nigérienne, à travers cette décision, réaffirment leur attachement à une Afrique libérée des carcans coloniaux, où chaque État définit lui-même son destin, son système de gouvernance et ses symboles.
Il s’agit également d’un signal adressé à l’ensemble du continent : la souveraineté ne se limite pas à la monnaie ou à la sécurité, elle est aussi linguistique et culturelle.