La Présidence de la République du Mali a accueilli, ce mois de mai 2025, une session de sensibilisation majeure sur l’usage et l’harmonisation des symboles de l’État. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Programme national d’éducation aux valeurs, porté par le Président de la Transition, Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOÏTA. Ce programme vise à renforcer le sentiment d’appartenance nationale à travers une meilleure connaissance et un respect accru des emblèmes républicains.
Depuis février 2024, cette campagne s’est déployée dans tout le pays, touchant les institutions publiques, les forces armées et de sécurité, les collectivités territoriales, ainsi que les établissements scolaires et universitaires. L’objectif est clair : mettre fin à la banalisation, voire à l’ignorance des symboles tels que le drapeau national, l’hymne, la devise, le sceau ou les armoiries, et en faire des piliers du vivre-ensemble et de l’unité nationale.
La session organisée à la Présidence a marqué l’aboutissement de cette vaste entreprise pédagogique. Elle a été placée sous le signe de l’appropriation citoyenne et de la restauration de la sacralité des symboles républicains. Des experts en histoire, droit constitutionnel et pédagogie civique y ont rappelé le sens profond de chaque symbole, son origine et la manière correcte de l’utiliser dans la vie publique et privée.
Ce travail de réhabilitation symbolique s’inscrit dans une démarche plus large de refondation de l’État malien. Face aux défis sécuritaires, sociaux et institutionnels, les autorités de la Transition misent sur l’éducation civique et morale pour renforcer le socle identitaire malien. L’État entend aussi promouvoir une conscience nationale renouvelée, capable de mobiliser toutes les énergies autour du projet commun de souveraineté et de stabilité.
À l’heure où le Mali opère un recentrage stratégique sur ses valeurs et son indépendance, la redécouverte de ses symboles républicains s’impose comme un acte fort, aussi bien politique que culturel. En redonnant toute leur place à ces repères de l’identité nationale, les autorités de Bamako envoient un signal clair : la souveraineté ne se limite pas à l’autonomie militaire ou diplomatique, elle commence par la reconquête des esprits et des consciences.