Mody

Mali: Le Président Assimi GOÏTA reçoit un émissaire du CNSP

Le Président de la Transition malienne, le colonel Assimi GOÏTA a accordé une audience ce mercredi 02 août 2023, au n°2 du CNSP du Niger, le Général Salifou Mody, en mini-tournée au Mali et au Burkina.

Celui à la tête d’une délégation de 5 personnes s’est dit porteur d’un  message de remerciement du Général Abdourahamane Tchiani, nouvel homme fort du Niger au Colonel Assimi GOÏTA pour le soutien qu’il apporte conjointement avec Ibrahim TRAORE au CNSP, suite aux sanctions prises par la CEDEAO contre leur pays après le renversement de Mohammed Bazoum .

La visite a également pour but de clarifier les intentions des nouveaux dirigeants du Niger. Selon le général de corps d’armée Salifou MODY, le calme est revenu à Niamey, et les nigériens vaquent librement à leurs occupations.

« Il s’agissait pour nous d’expliquer au Président de la transition, chef de l’Etat, la situation au Niger. C’est une situation calme et tout le monde vaque normalement à ses occupations. Il était aussi question de lui parler des intentions du président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie », a déclaré le Général Mody à sa sortie d’audience.

Pour le chef de la délégation nigérienne, la question de sécurité est un sujet d’actualité et le Niger entend renforcer la coopération avec le Mali pour une synergie d’action contre l’insécurité.

« Nous sommes venus pour réaffirmer notre attachement à la sécurisation de notre environnement. Une sécurisation par nos forces de défense et de sécurité », a expliqué le Général Mody.

Il a ajouté que les échanges ont aussi porté sur les voies et moyens pour renforcer la coopération sécuritaire, « au moment où certains pays envisagent d’intervenir militairement » au Niger.

Il a ensuite précisé que sa mini-tournée s’inscrit dans un contexte régional complexe, nécessitant un niveau important de « consultation politique pour la stabilité et la préservation des intérêts des populations ».

L’émissaire nigérien a également réaffirmé sa gratitude à la junte malienne pour leur soutien et leur reconnaissance de tous les efforts qui sont faits dans le cadre commun de lutte contre l’insécurité dans le Sahel.

Pour rappel, le président Mohammed Bazoum a été déposé mercredi 26 juillet par les soldats du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), avec à leur tête le Général Abdourahamane Tchiani, chef de la garde présidentielle. Les raisons évoquées pour ce coup d’Etat sont la dégradation de la situation sécuritaire et la mauvaise gouvernance économique.

Réunie en sommet extraordinaire dimanche 30 juillet à Abuja, la CEDEAO a pris un certain nombre de sanctions contre le Niger dont le recours à une intervention militaire à Niamey si le président déchu n’est pas rétabli dans ses fonctions d’ici dimanche.

Une mesure à laquelle s’oppose fermement le Mali et le Burkina qui ont mis en garde qu’ils considéreraient une intervention militaire au Niger comme une «déclaration de guerre» contre leur propre pays.

Idem pour la Guinée qui  se désolidarise de la position de la CEDEAO en refusant « d’appliquer ces sanctions illégitimes et inhumaines contre le peuple frère et les Autorités nigériennes, et exhorte la CEDEAO à revenir à de meilleurs sentiments ».

Conakry estime qu’ une intervention militaire entrainerait plutôt « un désastre humain dont les conséquences pourraient aller au-delà des frontières du Niger ».

 

Mandy TOURE

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