CEDEAO

Niger : Échec des négociations, la CEDEAO confrontée à des obstacles imprévus

À la veille du sixième mois du coup d’État au Niger, l’attente était palpable à Niamey pour la visite attendue d’une délégation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cette délégation avait pour mission de discuter avec la junte au pouvoir de diverses questions cruciales, notamment la levée des sanctions, la transition politique et la libération de l’ancien président Mohamed Bazoum. Cependant, l’optimisme initial a rapidement été terni par des obstacles imprévus.

Initialement composée de cinq membres, la délégation de la Cédéao a été réduite à un seul membre présent à Niamey. Les espoirs de dialogue constructif ont été douchés lorsque les quatre autres membres prévus pour la mission ont annulé leur voyage. Parmi eux figurait l’ancien président nigérian Abdulsalam Abubakar, dont la non-participation n’a pas été expliquée.

Les ministres des Affaires étrangères de la Sierra Leone et du Bénin, Timothy Musa Kabba et Olushegun Adjadi Bakari, ainsi que le président de la commission de la CEDEAO, Omar Touray, avaient également l’intention de se rendre à Niamey depuis Abuja. Cependant, des problèmes techniques ont apparemment empêché leur vol de décoller, entraînant ainsi l’annulation de leur participation à la mission de négociation.

Cette série d’annulations et de contretemps souligne les défis auxquels est confrontée la CEDEAO dans sa tentative de médiation au Niger. Alors que la situation politique reste volatile et que les tensions persistent, l’échec des négociations met en évidence les divergences et les obstacles complexes auxquels est confrontée la communauté internationale dans sa tentative de trouver une résolution pacifique à la crise.

La décision de la junte nigérienne de maintenir le cap malgré l’absence de dialogue avec la CEDEAO soulève des questions sur les prochaines étapes pour résoudre la crise politique dans le pays. Alors que les regards restent tournés vers Niamey, l’incertitude persistante alimente les inquiétudes quant à l’avenir du Niger et à la stabilité de la région dans son ensemble.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *