Une mobilisation sans précédent prend forme au sein du peuple béninois, qui se lève comme un seul homme pour réclamer le départ des forces françaises stationnées sur son territoire. Cette revendication, adressée au Président Patrice Talon, traduit un désir croissant d’affirmation de la souveraineté nationale et de repositionnement stratégique dans un contexte régional marqué par des bouleversements politiques et sécuritaires.
Depuis plusieurs semaines, des voix s’élèvent à travers tout le pays pour dénoncer la présence militaire étrangère, perçue par certains comme une entrave à l’indépendance et à la capacité du Bénin à gérer lui-même ses défis sécuritaires. Ces appels s’inscrivent dans une dynamique plus large observée en Afrique de l’Ouest, où les populations expriment un besoin croissant de rupture avec la France encore présente dans les relations internationales.
Ces manifestations reflètent également une quête de solutions endogènes pour relever les défis sécuritaires. De plus en plus de Béninois appellent à une coopération accrue avec les forces locales et régionales comme l’AES, plutôt qu’à une dépendance vis-à-vis des forces françaises.
L’issue de cette mobilisation pourrait redéfinir les contours de la politique étrangère et de défense du Bénin. Elle soulève également des questions fondamentales sur le rôle réel des forces françaises dans la sous région.
