Le Niger franchit une étape historique dans sa transition politique avec l’installation officielle du Conseil consultatif pour la refondation (CCR), organe législatif de la transition. Cette cérémonie solennelle, tenue en présence des présidents des parlements de transition du Burkina Faso et du Mali, ainsi que des représentants du Tchad et du Ghana, traduit la volonté du pays de s’inscrire pleinement dans la dynamique souveraine et refondatrice de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Dans son discours d’ouverture, le Premier ministre nigérien a clairement indiqué que la création du CCR marque une volonté d’harmonisation des institutions entre les États membres de l’AES, notamment le Burkina Faso et le Mali. Une telle démarche vise à renforcer la cohésion stratégique, politique et institutionnelle entre ces pays, qui partagent les mêmes défis en matière de sécurité, de gouvernance et de développement.
Le Conseil consultatif pour la refondation n’est pas un parlement ordinaire. Il est l’incarnation d’une nouvelle gouvernance centrée sur les aspirations populaires, portée par les valeurs de justice sociale, de souveraineté nationale et de solidarité sahélienne.
La présence remarquée des délégations venues de Ouagadougou et de Bamako atteste de la solidité de l’axe AES, qui devient progressivement un pôle d’intégration politique et stratégique sans précédent dans la région. Plus qu’un symbole, cette convergence institutionnelle prépare les bases d’un modèle commun de gouvernance, capable de rompre avec les logiques néocoloniales du passé.