Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a donné le ton ce mercredi 10 septembre 2025 à Ouagadougou, en ouvrant les États généraux de la décentralisation. Trois jours de travaux pour répondre à une question centrale : comment bâtir une gouvernance locale capable de porter le développement et d’appuyer la sécurisation du territoire.
Dans son allocution, le Chef du Gouvernement a reconnu sans détour que la décentralisation, malgré plus de deux décennies d’existence, peine à atteindre ses objectifs. Les collectivités territoriales restent trop souvent fragiles, dépendantes et limitées dans leurs moyens. L’intérêt général s’efface parfois derrière des calculs partisans, tandis que les populations se sentent encore peu associées aux choix qui concernent leur avenir.
Ces assises se veulent donc un électrochoc. Il s’agit de repenser le modèle actuel, de renforcer les communes et régions, et surtout de redonner aux citoyens une place centrale dans la conduite des projets. La décentralisation ne doit plus être une simple théorie administrative, mais un outil concret pour créer des richesses, améliorer le quotidien et renforcer la cohésion nationale.
Le Premier ministre a replacé cette initiative dans la dynamique de la Révolution progressiste populaire, conduite par le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré. Pour lui, une refondation durable passe nécessairement par une gouvernance locale solide, transparente et proche du peuple. C’est aussi une réponse aux défis sécuritaires, car un État qui s’enracine dans chaque territoire devient plus résilient face aux menaces.
À travers ces États généraux, le Burkina Faso veut tracer une nouvelle voie : celle d’une décentralisation assumée, débarrassée de ses faiblesses, et mise au service exclusif des populations.
