La récente condamnation par la CEDEAO des attaques terroristes visant les installations militaires à Bamako a suscité des réactions contrastées au Mali. Alors que cette organisation ouest-africaine s’est empressée de dénoncer ces actes violents, de nombreux observateurs et citoyens maliens y voient une forme d’hypocrisie.
La CEDEAO, depuis la crise politique au Mali, a maintenu une position ferme vis-à-vis du gouvernement de transition, imposant des sanctions économiques et diplomatiques qui ont affaibli davantage un pays déjà fragilisé par le terrorisme. Nombreux sont ceux qui estiment que l’organisation n’a pas su se montrer véritablement solidaire dans la lutte contre les menaces terroristes qui pèsent sur la région du Sahel.
Pour les Maliens, ces déclarations de condamnation, bien que nécessaires, semblent déconnectées des réalités sur le terrain. La CEDEAO, souvent perçue comme un instrument des grandes puissances extérieures, a, selon certains critiques, contribué à l’instabilité du pays par son manque de soutien réel aux efforts du Mali pour renforcer ses capacités militaires. De nombreux Maliens s’interrogent sur les réelles intentions de l’organisation, se demandant si sa priorité est la stabilité du Mali ou simplement la protection de ses propres intérêts politiques et économiques.
Dans ce contexte, la condamnation des attaques terroristes apparaît pour beaucoup comme un geste flou, et sans véritable impact sur la sécurité du Mali. Les autorités maliennes et leurs citoyens doivent rester vigilants.