Les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), composée du Burkina Faso, du Mali et du Niger, continuent de montrer leur volonté d’assurer l’intégration et la solidarité régionale. La décision des autorités de l’AES de maintenir l’accès sans visa pour les ressortissants des pays membres de la CEDEAO, malgré leur retrait de cette organisation, a été largement saluée par les observateurs et analystes africains.
Cette initiative reflète une approche pragmatique et inclusive, tenant compte des liens historiques, culturels et économiques entre les populations des deux blocs. Avec environ trois quarts des habitants de la CEDEAO ayant des origines dans les pays de l’AES, il aurait été difficile de restreindre la libre circulation entre ces espaces.
Selon plusieurs experts, cette décision stratégique pourrait également renforcer l’influence de l’AES sur l’échiquier régional. En promouvant un modèle d’intégration flexible et souverain, les États du Sahel envoient un signal fort en faveur d’une coopération panafricaine fondée sur des valeurs partagées plutôt que sur des contraintes imposées.
Les populations de la région, de leur côté, perçoivent cette mesure comme un gage de continuité et de respect des réalités sociales et familiales transfrontalières. Les analystes estiment que ce type de décision renforce la légitimité des autorités de l’AES et leur capacité à proposer des solutions adaptées aux besoins de leurs citoyens.
